TERRIPAR

TERRIPAR : TERRItoire des PARoisses méridionales pré-révolutionnaires

 

Laboratoires : TRACES – FRAMESPA

Reponsable : Florent Hautefeuille (TRACES)

Participants :  Florent Hautefeuille (TRACES), Roland Viader (FRAMESPA)

Contrairement à une idée fortement ancrée et largement entretenue par une historiographie d’outre-Loire, les communes ne sont pas les héritières des paroisses pré-révolutionnaires. Dans le nord et le centre de la France, ce schéma s’avère souvent exact. La commune créée lors de la Révolution reprend les contours de la paroisse civile qui sert de cadre aux communautés. La question des territoires paroissiaux est alors souvent une non-question. Dans le sud de la France et plus particulièrement dans le sud-ouest, la situation est tout autre. La commune s’appuie sur les cadres territoriaux des juridictions civiles qui ne correspondent pas à ceux des paroisses. À titre d’exemple, dans des départements comme le Tarn-et-Garonne, le Lot ou le Tarn la superposition parfaite d’une paroisse et d’une commune ne vaut que pour moins de 10 % des cas. Il n’est pas rare de trouver dans une commune, 5, 10 voire 20 paroisses (commune de Lauzerte).  Bien que la paroisse constitue un des éléments de base de l’encadrement social, nous ne disposons pas de carte permettant de connaitre l’étendue des territoires paroissiaux. Au mieux disposons-nous, avec la carte de Cassini en particulier, du positionnement des églises paroissiales. En Aquitaine, la carte de Belleyme a permis d’enregistrer ces contours pour une partie des départements du Gers, de la Gironde, du Lot-et-Garonne et de la Dordogne. Mais pour le reste de l’espace méridional, ces documents manquent. Ce projet a pour objectif de reconstituer les territoires paroissiaux d’époque Moderne pour l’ensemble des paroisses. Cela passe par le positionnement systématique de tous les lieux habités (villages, mas, bordes, moulins…) et leur rattachement à un centre paroissial. Le travail a déjà été largement entamé. Les données accumulées depuis plus de 20 ans sont actuellement réunies sous la forme d’un Système d’Information Géogaphique (SIG). Un peu plus de 8000 paroisses ont ainsi été « reconstituées » à partir de données issues soit des registres paroissiaux, soit des compoix, soit des archives de l’IGN (Etats des villes des cartes de Cassini). L’essentiel des départements du sud-ouest ont été traités (manquent quelques cantons du Gers et des Pyrénées-Atlantiques). L’enjeu est les prolongements du projet pour achever la couverture au moins de la partie est de l’actuelle région d’Occitanie (départements de la Lozère, du Gard, de l’Hérault et des Pyrénées-Orientales).